Points clés de ces méthodes :
- Compatibles avec l'allaitement : aucune hormone
- Très efficace : Moins de 1 grossesse / 100 femmes par année
- Irréversible : demande d'être certaine à 100% avant de procéder, risque de regret
- Risque de complications chirurgicales mineures, mais présentes
La ligature des trompes consiste en une interruption de la continuité des trompes de Fallope, qui permettent habituellement le passage de l’ovule vers l’utérus. Elle empêche donc le spermatozoïde de rejoindre l'ovule et vice-versa. Elle est très efficace pour se protéger d’une grossesse non désirée, mais il s’agit d’une méthode permanente et conçue pour être irréversible.
Il existe deux techniques principales :
La ligature par salpingectomie totale bilatérale a l’avantage d’offrir une protection contre le cancer épithélial de l’ovaire, un type de cancer de l’ovaire qui proviendrait de la trompe, ce que la ligature par clips ne permet pas. Les deux méthodes sont toutefois aussi efficaces pour la contraception. La ligature tubaire peut se faire au moment d’une césarienne ou dans un 2e temps après l’accouchement.
Il s’agit d’un geste chirurgical, qui comporte de faibles risques, mais présents, d’infection, de saignement ou de blessure aux structures adjacentes. Elle peut aussi entraîner un risque de regret, présent dans 20.3% des cas chez les moins de 30 ans et dans 5.9% des cas chez les plus de 30 ans. En cas de regret, la seule méthode pour obtenir une grossesse est d’opter pour une fécondation in vitro, qui peut être très dispendieuse, car la ligature tubaire antérieure est un critère d’exclusion pour la couverture via le programme québécois de procréation assistée. La réanastomose tubaire, soit le fait de « reconnecter » la trompe, est de moins en moins pratiquée au Québec, car il s’agit d’une intervention chirurgicale supplémentaire, le taux de succès est limité et car certaines techniques de ligature tubaire actuelles ne permettent plus une réanastomose. Il est donc important d’en parler régulièrement avec votre médecin traitant durant votre grossesse afin d’établir un plan de contraception définitive si jamais vous devez subir une césarienne au moment de l’accouchement. En raison de l’émotivité du moment et du risque de regret important, peu de médecins accepteront de pratiquer une ligature tubaire si la demande est faite quelques minutes seulement avant d’entrer en césarienne.
La majorité des ligatures tubaires qui sont réalisées dans un 2e temps (pas au moment de l'accouchement ou de la césarienne) sont réalisées par laparoscopie. La laparoscopie est une technique chirurgicale minimalement invasive qui permet de pouvoir faire l'intervention à l'aide de quelques petites incisions sur l'abdomen (généralement 3) de quelques millimètres seulement, à travers lesquels les instruments sont insérés. Pour ce faire, le ventre est gonflé à l'aide de gaz afin d'avoir une meilleure visibilité de l'abdomen. La procédure prend quelques minutes seulement, mais nécessite une anesthésie générale. Les risques sont les mêmes que lorsque la ligature est faite lors de la césarienne, sauf pour l'ajout des risques reliés à l'anesthésie générale.
Si vous n'êtes pas absolument certaine de vouloir une contraception permanente, les méthodes contraceptives réversibles à longue durée d'action peuvent être un bon choix. Ces méthodes sont les stérilets (soit hormonal au levonorgestrel ou sans hormones au cuivre) ou l'implant contraceptif. Ces méthodes sont aussi efficaces que la ligature des trompes, mais elles ont l'avantage d'être pleinement réversibles au retrait et ne nécessitent pas une intervention chirurgicale pour les installer.
À noter que la ligature des trompes ne touche ni l'utérus ni les ovaires, seulement les trompes. Vous ne serez donc pas ménopausée après la ligature, vos ovaires continueront de produire des hormones. Votre utérus répondra encore aux hormones produites par les ovaires et donc, vous aurez encore des menstruations chaque mois, comme vous les aviez avant ! Si vous visez une méthode longue action mais qui peut diminuer ou arrêter les menstruations, vous devriez songer à une méthode contraceptive réversible à longue durée d'action (stérilet hormonal au levonorgestrel ou implant contraceptif).
Taux d’efficacité : La ligature des trompes est une méthode contraceptive très efficace. Elle ne peut toutefois pas garantir un risque nul de grossesse. Le risque d’échec à long terme dépend de la méthode chirurgicale utilisée et l'âge à laquelle la ligature est effectuée. Il se situe à environ 1% d’échec après 20 ans.
Contre-indications principales :
Avantages :
Inconvénients :
Spécifications post-partum :
La ligature des trompes peut être réalisée durant une césarienne. Il est cependant important d’en avoir discuté avant avec votre médecin. La ligature des trompes est compatible avec l’allaitement.
La vasectomie consiste en une interruption de la continuité du vas déférents, qui permet habituellement aux spermatozoïdes de rejoindre le sperme et d’être transmis dans l’éjaculation. Elle est très efficace. C’est une méthode permanente et conçue pour être irréversible. C’est un geste chirurgical qui entraine un risque faible, mais présent, d’infection, de saignement ou de douleur. Elle entraine aussi un risque de regret, elle convient donc seulement aux personnes qui ne souhaitent pas d’enfants dans le futur. Une confirmation du succès de la procédure à l’aide d’un spermogramme de contrôle, doit être obtenue avant de cesser les autres méthodes de contraception. Le spermogramme de contrôle est généralement effectué environ 3 mois après la procédure.
Taux d’efficacité : La vasectomie est une méthode de contraception très efficace. Elle ne peut toutefois pas garantir un risque nul de grossesse. Des spermatozoïdes pouvant mener à une grossesse peuvent rester présents dans le sperme jusqu’à 3 mois suivant l’intervention. Il est donc important d’utiliser une méthode contraceptive d’appoint durant cette période et de faire un spermogramme de contrôle confirmant le succès de la procédure. Le risque de grossesse durant la première année post-intervention est de 0.15%, il diminue à 0.05% une fois que l’absence de spermatozoïde efficace est confirmée.
Contre-indications principales :
Avantages :
Inconvénients :
Spécifications post-procédure : Après la vasectomie, l'inconfort ou la douleur peuvent être soulagés avec de l'acétaminophene (Tylenol) ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (Advil, Motrin, Naproxen) et l'application de compresses froides ou de glace sur la région. Il faut éviter d'avoir une éjaculation pour la prochaine semaine après l'intervention ni d'activités physiques intenses afin de laisser le vas déférent s'occlure adéquatement. Il faut recontacter un médecin si les saignements persistent, s'il y a des symptômes d'infection, de la fièvre ou un hématome du scrotum (accumulation de sang dans le scrotum) qui grossit.
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