Saviez-vous qu’un délai inter-grossesse optimal peut diminuer les risques associés à la grossesse suivante ?
Le délai inter-grossesse se définit comme l’intervalle entre la naissance d’un enfant et le début de la grossesse subséquente.
La littérature actuelle démontre qu’un délai de 18 à 60 mois entre les grossesse améliore les issues de grossesse et diminue le risque de complications telles que :
Un délai de moins de 6 mois entre la fin d'une grossesse et le début de l'autre grossesse est particulièrement à risque de complications de grossesse, tant pour la mère que pour le bébé.
Il est donc important de songer dès maintenant à une méthode contraceptive que vous pourrez reprendre après votre grossesse actuelle, dans le but de diminuer les risques d'une nouvelle grossesse trop rapprochée !
Plusieurs hypothèses sont proposées dans la littérature pour expliquer pourquoi un délai inter-grossesse peut amener des complications obstétricales, bien que celles-ci demeurent controversées. Voici un aperçu de ces hypothèses :
Du côté des grossesse rapprochées, l’augmentation des risques chez le fœtus et le nouveau-né s’expliquerait principalement par la déplétion nutritionnelle qui s’opère lors des grossesses. En effet, les taux de folates dans le sang (acide folique / vitamine B9) diminuent à partir du 5e mois de grossesse et demeurent bas en post-partum durant une longue période. Les femmes qui conçoivent un bébé avant que les réserves de folates soient refaites sont plus à risque d'avoir un bébé avec une anomalie du tube neural (c'est-à-dire une anomalie du système nerveux comme un spina bifida par exemple), un retard de la croissance du bébé intra-utérin (pendant la grossesse), une naissance prématurée et un bébé de petit poids à la naissance. À cela s’ajoutent les risques associés aux accouchements vaginaux tentés tôt après une césarienne (voir la rubrique suivante).
Pour ce qui est de l’augmentation du risque associé à un délai inter-grossesse allongé, il serait expliqué par une perte progressive de l’acclimatation du corps à la grossesse. Les grossesses espacées de plus de 5 ans sont donc plus à risque de pré-éclampsie et de difficultés dans la progression du travail durant l’accouchement.
Même si vous avez une césarienne pour votre accouchement, il est parfois possible d'accoucher par voie vaginale pour une grossesse ultérieure. Il y a cependant des critères stricts à respecter pour diminuer les risques de complications.
La complication la plus redoutée d'un accouchement vaginal après une césarienne est la rupture utérine. Bien que très rare (moins de 0,5% des cas soit moins de 1 femme sur 200), la rupture utérine peut être catastrophique autant pour la maman que pour le bébé. La rupture utérine consiste en un bris de la cicatrice antérieure sur l'utérus (causée par la césarienne antérieure) suite aux contractions de l'accouchement.
Pour diminuer ce risque, on suggère aux femmes d'attendre au moins 18 mois après une césarienne avant de tenter un accouchement vaginal après césarienne (AVAC).
Voilà une autre bonne raison d'espacer les grossesses !
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